samedi, 16 juillet 2011
Body of Proof : premières impressions...
Une nouvelle série mettant en scène Jeri Ryan ? Je suis faible, ça m’incite à regarder… au moins pour voir ce que ça vaut ! Allons-y pour cette série créée par Christopher Murphey en 2011.
De quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Le Dr Megan Hunt était une neurochirurgienne reconnue jusqu'à ce qu'un accident de voiture ne vienne arrêter sa carrière. Maintenant qu'elle ne peut plus venir en aide aux vivants, le Dr Hunt est la plus célèbre des médecins légistes de Philadelphie. Mais bien qu'elle fasse un travail incroyable, sa réputation d'être difficile à contrôler la précède où qu'elle aille. Il n'y a pas de limite qu'elle ne franchirait pas. Son patron tente de la protéger tant qu'elle ne va pas trop loin. Bien qu'il reconnaisse à contrecœur son talent, l'inspecteur Bud Morris n'est pas un grand fan de ses méthodes. Heureusement, le Dr Hunt a ses admirateurs. Son assistant lui fait entièrement confiance et son partenaire d'enquête, le légiste Peter Dunlap, accepte ses méthodes peu orthodoxes. Il est le seul à savoir qu'elle cache un sentiment de culpabilité. Avant d'abandonner la neurochirurgie, le Dr Hunt a accidentellement tué son dernier patient. Si l'on ajoute à cela le divorce qui s'en est suivi et son ex qui a obtenu la garde de leur fille, on découvre la triste vie sociale de la médecin légiste. (source : Wikipedia)
Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ? (mon avis) : Voilà typiquement le genre de note dont je me demande si je vais la publier ou pas. Du coup, je vais adopter dans cette note un ton plus personnel. En fait, comme je l’ai dit, la seule et unique raison pour laquelle j’ai jeté un oeil à cette série. Donc, Body of Proof, c’est d’abord et avant tout un véhicule-à-stars, puisque le rôle-titre est donné ici à Dana Delany, déjà connue pour son rôle précédent. A voir la série, on a l’impression que Sherlock Holmes s’est réincarné non pas en médecin misanthrope et boiteux, mais en médecin légiste. Car le Body of Proof, c’est le corps de la victime qui, observé, étudié, livre les indices pouvant conduire au meurtrier. Megan Hunt a un remarquable don d’observation, et ce qu’il faut d’agaçant, voulant montrer qu’elle est toujours aussi brillante malgré son “handicap”, les séquelles de son accident qui font qu’elle ne peut plus opérer. Donc on a une petite maligne qui va voir les petits détails permettant de mettre sur la piste du coupable, à la manière de Holmes ou de House. A croire que dans la police, ce sont en général des incompétents. Et son besoin de se faire remarquer la conduit à “titiller” les suspects, à la manière de Simon Baker. Autour d’elle, un supporting cast destiné à la mettre en valeur : du côté de la police, on a donc Bud Morris, qui aimerait la voir partir, mais a besoin de ses compétences. Et à l’hôpital, on a un jeune interne lui demandant régulièrement son avis sur les cas qu’il a à traiter. Au dessus d’elle, on a le Dr Kate Murphy, rôle tenu par Jeri Ryan, l’administratrice de l’hopital, et un rôle très semblable à celui de Lisa Cuddy dans House, M.D.. . Enfin, pour faire bonne mesure et “humaniser” encore davantage le personnage, faire passer ses mauvais côtés, celle-ci doit se battre pour obtenir un droit de visite de son enfant auprès de son ex-mari, dont elle a divorcé.
Pour résumer, donc, on a une série qui surfe sur la tendance actuelle des “experts” de l’investigation au caractère irascible. Une série dans la lignée de The Mentalist ou House, M.D., mais qui pour seul véritable changement donne le rôle-titre à une femme, une actrice déjà connue. Certes, les personnages sont sympathiques et la série se laisse suivre, mais hélas elle n’apporte absolument rien au genre.
Côté guest : on pourra croiser, au détour des épisodes de la saison 1 Milena Govich, vue dans Conviction ou Law & Order, Molly Price (Third Watch, Bionic Woman) ou encore Christina Hendricks (vue dans Firefly, mais surtout connue grâce à la série Mad Men).
20:01 Publié dans BODY OF PROOF | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : body of proof, dana delany, dr house, the mentalist, simon baker, sherlock holmes, séries policières, histoire des séries américaines
mercredi, 16 février 2011
Ally McBeal : Souvenirs, et réflexions, autour de la série...
Aux Etats-Unis a débuté récemment Harry’s Law, une toute nouvelle série de David E. Kelley, un des plus brillants scénaristes de séries des années 90. Et dans les coulisses du monde des séries, on annonce un projet de remake de Wonder Woman chapeauté par l’homme, qui verrait le retour sur les écrans de la belle Amazone. Je n’ai pas encore jeté un oeil à Harry’s Law, mais je me suis replongé récemment dans Ally McBeal, l’une des premières séries-phares de Kelley, une des séries des années 90 qui m’avait le plus marqué. Une série dont je me suis désintéressé progressivement, et que je n’ai plus regardé ensuite… Jusqu’à il y a peu. Donc, quelques réflexions et souvenirs autour de la série.
L’évolution de la série, mon parcours avec celle-ci.
En y repensant, et pour faire le lien avec une autre de mes séries préférées, Ally McBeal a connu une évolution relativement sensible à celle de Mission : Impossible : une première saison où la série se cherche, cherche son identité, malgré des flamboyances, passages réussis augurant de la suite. Puis 2 saisons fort réussies, avant que la série ne commence son déclin progressif pour les Saisons 4 et 5. C’est en tout cas, l’image que je m’étais fait de la série dans mes souvenirs. Sauf bien entendu que Mission : Impossible aura duré 2 saisons de plus.
Et donc je me souviens avoir véritablement accroché à la série à la fin de la saison 1, trouvant ses excentricités géniales, pour ne plus la lâcher et suivre religieusement les diffusions de la série le jeudi sur M6 jusqu’à… la Saison 3. La série a ensuite perdu de son intérêt pour moi, la faute à une Callista Flockhart effrayante de maigreur dans la Saison apparue comme l’ombre d’elle-même. La faute à une série commençant à s’épuiser d’elle-même. La faute au début de la Kelleyrisation galopante de la série : on fait sortir des personnages de son chapeau pour revitaliser la série, mais sans rime ni raison, et surtout sans vraiment nous expliquer les raisons de leur présence, au point que le procédé, libre de toute excuse ‘formelle’, devient transparent. Malgré un personnage bien trouvé et pensé incarné par un acteur ayant connu une belle traversée du désert, Robert Downey Jr, plus connu désormais pour le renouveau de sa carrière au cinéma dans des rôles-clé et principaux de films blockbuster. Et une dernière course à la Guest pour la saison 5, où on parlait plus, toujours dans mes souvenirs, des acteurs invités dans la série que des intrigues de celle-ci : Heather Lockhart, Christina Ricci, Jon Bon Jovi... Ainsi que le départ progressif des personnages emblématiques, les uns après les autres, de la série. Côté intrigues, là encore, on pouvait sentir la fin prochaine de la série : on se met à proposer à Ally ce après quoi elle semblait courir : une vie très conventionnelle correspondant au “modèle” de nos sociétés, ce vers quoi on nous pousse inexorablement : un homme à épouser, une enfant, une maison… J’avoue que je ne me souviens que de loin de cette saison 5, ayant presque lâché la série durant la saison 4.
Flottements, hésitations… Ally McBeal, série aux multiples visages.
Ally Mcbeal est une série hybride, qui aura toujours oscillé entre plusieurs choses. Elle est l’oeuvre de Kelley, qui aura signé une bonne partie des scénarios de la série, rares étant les épisodes auxquels il n’a pas participé à l’écriture. C’est d’ailleurs une des dernières dans laquelle un scénariste se soit autant impliqué, du début à la fin, les autres exemples me venait en tête étant The West Wing et Babylon 5 (à partir de la saison 2). Comme Picket Fences avant elles, c’est une série difficilement résumable. Ou plutôt, on pourrait très bien la résumer à son pitch de départ, mais ce serait éluder, mettre de côté une bonne partie des éléments de la série.
Déjà, le titre fait penser à une série mettant en vedette un seul personnage principal. Deux grands types de séries existent, jusqu’aux années 90 : les séries avec un héros principal (ou un duo ou un trio, bien sûr) et quelques personnages très secondaires, croisés le temps d’une scène, voire pas du tout, et les séries proposant de suivre tout un groupe de personnages. On pourrait penser qu'Ally McBeal appartient au premier type, mais les personnages secondaires existent tout autant qu’elle. Si le générique de la Saison 1 ne propose que des images de l’héroïne, elle proposera des images des autres personnages par la suite.
Ensuite, Kelley ne conçoit pas des séries que comme des supports pour évoquer, mettre en scène des sujets de société, des thèmes dont il a envie de débattre, de façon pertinente. Comme dans The West Wing (décidément, la faute au fait que je refasse les deux dans le même temps), la série devient lieu d’échange, de débats d’idées, de lutte d’arguments. Il y a du coup une hésitation constante dans le ton de la série, tour-à-tour sérieuse, dramatique, puis comique, avec des situations ou des personnages extravagants. La série relève à la fois des séries dramatiques traditionnelles, mais peut glisser parfois dans des situations que l’on pourrait fort bien retrouver dans une sitcom. Et comme dans The West Wing, on ne peut savoir si un dialogue débouchera sur un moment de réflexion, moment de grâce, ou un moment purement comique.
J’ai parlé d’extravagance, donc parlons des personnages : ceux-ci sont excentriques, pour la plupart, c’est-à-dire marqués d’une douce folie, ou folie douce. Ally ne peut s’empêcher de traduire en images explicites les sentiments qu’elle ressent. Billy vient de lui briser le coeur, l’image nous montre des flèches transpercer un coeur. Un prétendant éconduit Ally, celle-ci se voit déversée d’un camion-benne directement dans les ordures. Pour Richard Fish, l’un des principaux associés, le patron d’Ally, il aime particulièrement caresser la peau de femmes mures sous le menton. Quant à John Cage, c’est une collection de petites excentricités à lui-seul : il ne prend la parole en audience qu’après avoir bu un verre d’eau fraîche qu’il s’est versé, prend des ‘moments’ en s’arrêtant soudain, a le nez qui siffle… Tout cela déroute l’auditoire… et le spectateur. Et ce n’est pas fini, Kelley s’ingéniant à inventer toujours autant de “doux dingues”, personnages à la frontière des normes, que ce soit physiquement, ou dans leurs habitudes. Du coup avec de tels personnages potentiellement comiques, on comprend aisément que la série, considérée comme une dramédie, soit difficilement classable. D’autant plus que l’on n’arrive pas toujours à deviner si les personnages sont sérieux, ou pas.
Philosophiquement, la série est tout aussi flottante. Kelley, homme de dialogues, homme d’écriture, s’est amusé à créer des petites phrases signifiantes, les personnages d’Ally McBeal se caractérisant par ce qu’ils disent du monde. Ally est une imperturbable et inguérissable romantique. Elle est une sorte de Mme Bovary moderne, sans l’aspect sombre et ‘romanesque’ du personnage. Toutes deux voient leur vie et leur recherche de l’homme idéal modelés par leur imaginaire : elles rêvent leur prochaine rencontre. Cela se traduit chez Ally par des McBealismes, sentences faisant part, liées à cette vision du monde. Bien entendu, le Prince Charmant n’existe pas. Sa quête est vouée à l’échec, elle ne peut aboutir. Notamment parce que cette ultime élément manquant au bonheur d’Ally marquerait tout simplement la fin de la série. L’Idéal échoue toujours, malheureusement, devant la réalité. Face à cela, on a Richard Fish, que l’on pourrait considérer, de loin, comme un ‘grand gosse’, prenant peu de choses de façon ‘dramatique"’. Mais Richard a un sens aigu des réalités, et un goût immodéré pour l’argent. Ce qui compte pour lui, c’est de vivre le mieux possible, en amassant le plus d’argent. Tout cela s’exprime dans des réflexions simples, les fameux… Fishismes. On pourrait le considérer donc comme cynique. John Cage, son associé, l’autre patron, n’est vu qu’au travers de ses plaidoiries, ses apparitions dans la série étant liées dans un premier temps aux affaires du cabinet. Du coup, on ne sait pas, dans la saison 1, ce qu’il pense véritablement. Celui-ci doit donc rappeler comme s’il en était besoin, que quand il plaide, il ne dit pas ce qu’il pense, mais donne le meilleur discours susceptible d’aider son client. Autrement dit, il ne prend la parole que pour dire ce pour quoi il a été payé ! Mais dans le même temps, compatissant, il demande à Ally de ne pas renoncer à son romantisme, de ne pas laisser le monde gagner. Personnellement, j’aurais tendance à dire que l’époque n’était pas propice à un personnage aussi fort que le Dr House, prêt à afficher un cynisme absolu face au monde et son hypocrisie. Cynisme incarné par des personnages que l’on ne prend pas totalement au sérieux, quelque peu victimes d’eux-mêmes. Du coup, le cynisme qui s’entend dans la série est modéré, supportable, et contrebalancé par ce discours qui permet à la série d’exister, et au public de la suivre. Tout comme celui de House par le fait que ses victimes en sont ridiculisées, ou par le fait que cela le fasse passer pour un salop cruel.
La Kelleyrisation, Billy à l’origine du mal (?)
J’avais déjà posté ici, lors de la première année d’existence du blog, une note sur la ‘Kelleyrisation’. Cette pratique consistant à ne faire aucun cas des personnages ou de l’attachement des spectateurs à eux qui peut être pénible, constituer un mal. Car on les fait apparaître, ou disparaître, au gré de ses fantaisies, sans donner d’explications au spectateur, les utilisant quand on en a besoin, les faisant disparaître s’ils ne servent plus. Je ne sais pas si dans Picket Fences, Kelley utilisait déjà le procédé, mais il fut peu utilisé au début de la série n’apparaissant que dans les saisons 4 et 5, les deux dernières de la série. Dans la première saison, on fait passer John Cage du statut de récurrent à régulier, et dans les saisons 2 et 3, deux personnages, Nelle Porter et Ling, incarnées par Portia de Rossi et Lucy Lyu, apparaissent. Mais ces deux personnages n’en remplacent pas d’autres, ils renforcent la distribution initiale, et on nous donne des explications quant à leur arrivée, leur présence.
Du coup, je me suis demandé si le phénomène n’était pas apparu au cours de la saison 3. Pour ceux qui voudraient découvrir la série, n’allez pas plus loin, ce sera SPOILER !!
Trois saisons. Il aura fallu 3 saisons pour que Kelley s’aperçoive qu’il tourne en rond avec Billy Thomas, personnage fade, lisse, trop gentil pour être honnête, mari parfait, ex-petit ami parfait. Le personnage appartient malheureusement à cette catégorie difficile du Prince Charmant insaisissable, qui n’existe finalement que pour faire vibrer le coeur de l’héroïne qui ne peut l’avoir. Angel, de Buffy, appartenait également plus ou moins à cette catégorie. Billy Thomas aura surtout existé à travers Ally, pour constituer un confident de certains tourments de la jeune femme, et pas pour lui-même. Du coup, Kelley est coincé. Il faut faire quelque chose du personnage. Alors on révèle sa face sombre : Billy, le gentil boy-scout, se révèle être un insupportable macho fini. Il change totalement, se teint les cheveux en blonds, engage 4 superbes jeunes femmes soumises pour aller partout avec lui, épater avec lui, s’affirmer en tant que mâle dominant, et machiste. Insupportable, je l’ai dit, pour les personnages féminins. Et peut-être aussi pour le public, qui ne suit pas, devant une transformation qui me semble être assez brutal (je n’ai pas le souvenir que le changement ait été progressif, gradué). Comme la sauce ne prend pas, une autre solution est… d’éliminer le personnage. On lui trouve une tumeur au cerveau, qui justifie ce changement de personnalité (et en même temps, dédouane le personnage). Billy et l’entourage comprennent que cet accès de machisme est né de cette tumeur, et Billy est un mort en sursis que l’on fera disparaître. Au grand dam des spectateurs et spectatrices.
Alors je me demande si, Kelley, devant ce “problème” rencontré avec le personnage de Billy, en faire finalement quelque chose, être “forcé” de le tuer, ne voyant pas quoi faire de lui, ne s’est pas dit que mieux valait utiliser les personnages comme bon lui semble, les faire disparaître ou apparaître sans donner plus d’explications. Et si la Kelleyrisation, chez Kelley, ne serait pas née ainsi… De ce fameux Billy, dont on ne savait pas quoi faire, et qui aura connu la plus inutile évolution…
13:07 Publié dans ALLY McBEAL | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : ally mcbeal, richard fish, john cage, billy thomas, mcbealisme, fishisme, the west wing, mme bovary, kelleyrisation, histoire des séries télévisées, dr house
mardi, 18 mai 2010
Dr House : retour sur des season finale
House est un médecin atypique, et l'approche de son univers le sera aussi, sur ce blog. Car je pars à l'envers, et vais aborder les season finale pour cette première note sur la série.
J'adore les seasons finale de House, c'est-à-dire les derniers épisodes de chaque saison. Parce que ceux-ci sont particulièrement travaillés, et se focalisent surtout sur la psyché de House, à travers des scènes soignées et marquantes, flirtant avec l' Onirique (le monde des rêves), ou des hallucinations. Dans les season finale, le récit est déconstruit pour amener le personnage, mais aussi le téléspectateur, à reconstituer lui-même la réalité, à travers des fragments épars, comme un puzzle.
J'avoue que je prends toujours autant de plaisir à suivre Dr House lors de ses diffusions sur TF1. Il s'agit d'ailleurs d' une des rares séries dont je supporte la vision en VF, et que je suis sur le hertzien. Seulement, j'avoue également que la Saison 5 m'a un peu lassé, laissé sur ma faim. La faute à des développements autour des side-kicks de House, anciens (Foreman, Cameron, Chase) comme nouveaux (Thriteen / 13 en tête). Les histoires de couple d' untel, l' histoire d' amour contrariée de Foreman et Treize, les problèmes de santé de Treize... Soit on adhère, soit on s'ennuie. Mais en même temps, il fallait s'y attendre : le personnage de House doit garder une part de mystère, et il est difficile de faire véritablement évoluer le personnage, puisque c'est sa personnalité qui fait que l'on suit la série.
Seul bémol, le season finale de la saison 5, dans sa construction, rappelle un peu trop le season finale de la saison 4. Dans celui-ci, House mettait du temps à reconstituer ses souvenirs de la mort d'Amber, le médecin avec laquelle sortait Wilson. Choc dramatique, de nature à changer définitivement le rapport entre les 2 amis. Tous deux avaient en effet passé du temps ensemble, mais à la suite d'un dramatiuqe accident, Amber était morte, House ayant échappé de peu au même sort. Instant sexy, au cours de ses pérégrinations dans sa mémoire, House fantasmait sur une Cuddy particulièrement coquine lui offrant un... strip-tease.
Mardi soir, soit le 11 mai 2010, TF1 diffusa donc le season finale de la saison 5. Episode comme de coutume censé bouleverser l'équilibre de la série. Un premier choc avait eu lieu, avec la mort de , dont House pouvait se sentir responsable. Avec ce season finale, on se focalise sur House. Celui-ci revoit Amber, qui le suit partout, comme une sorte de conscience jugeant de ses actes. Hallucination impossible. Après de nombreuses tergiversations, Gregory House doit se rendre à l' évidence : après tant d'années à consommer de la Vicodine comme des Smarties ou des bonbons, il en paie le prix : celle-ci est la cause de ses hallucinations. Pire encore : difficile d'arrêter, House étant complètement drogué. Nouvel instant sexy, réjouissant pour les shippers : House fantasme sur une Cuddy l'aidant à décrocher, se sevrer, avant de passer à l'acte. Pour un peu, on y croirait. Rien de définitif ou de réel, pourtant, il s'agit d'entretenir l'espoir tout en se laissant de la marge pour faire évoluer la relation. Encore une fois, et comme dans bien d'autres séries, comme Buffy ou Les Sopranos, l'Onirique, le Monde des Rêves, mais aussi des hallucinations et des fantasmes, se révèle être psychanalytique, le lieu de dévoilement des pensées les plus profondément enfouies, données à voir.
Avec un Gregory House plus bouleversant que jamais, pathétique, obligé d'appeler à l'aide les quelques personnes veillant sur lui. Un House vaincu, obligé de renoncer. Et une fin terrible, jouant, grand classique, sur un contraste saisissant : alors qu' une cérémonie pleine de bonheur se déroule (un mariage unissant enfin deux personnages de la série), House en est absent. pire encore, il est en route? conduit par son ami de toujours Wilson, pour un institut psychiatrique, ne pouvant échapper aux hallucinations qui le poursuivent.
Du coup, même si la série guérit vite de ses season finale, on a hâte de voir comment commencera la Saison 6...
KNIGHT
PS : en attendant, et puisque House est une série toujours appréciable et réalisant d'excellentes audiences, TF1 n'en a pas finit et rediffuse la série à partir de sa Saison 4 ce soir (après avoir diffusé le season finale de la Saison 3).
18:19 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : dr house, cuddy, wilson, season finale